située sur la place Général-Leclerc
Patrimoine
Petite ville emblématique du nord de la Côte-d'Or, Is-sur-Tille possède un patrimoine diversifié.
► Église Saint-Léger
Construite au XIIe siècle sur l'emplacement d'un lieu de culte plus ancien (en atteste la découverte de sarcophages mérovingiens dans les années 1960), elle fut de nombreuse fois remaniée. Vers 1420, elle fut entourée par un rempart muni de 9 tours afin d'en faire un refuge lors des invasions. Elle fut reconstruite au XVIe siècle puis, en 1620, son clocher s'effondra. La nécessité de le reconstruire rapidement explique probablement le choix inhabituel de son emplacement ainsi que l'irrégularité du pignon en façade. D'autres travaux ont été réalisés au XVIIIe siècle.
Plus récemment, entre 2007 et 2009, l'église a subi des travaux d'assainissement ainsi qu'une rénovation de son aspect extérieur et intérieur. Le clocher, couvert de tuiles vernissées typiques de l'architecture bourguignonne, comporte trois cloches : Louise datant de 1783 (1 802 kg), Geneviève-Marie-Thérèse-Jeanne de 1926 (525 kg) et Suzanne-Mélanie de 1835 (334 kg).
► La roseraie, le kiosque et la Tour de Lenoncourt
Rue Charbonnel
Ces trois architectures sont les vestiges du château Charbonnel, datant du XVIIe siècle.
C’est à la suite du décès du Général Charbonnel en 1846 propriétaire du château, que sa femme, la comtesse Mélanie Charbonnel entreprit de grands travaux d’embellissement du parc du château. C’est elle qui fit construire, la pergola qui prolonge la Tour de Lenoncourt et qui aura vocation de roseraie. Elle y ajouta le kiosque, élément architectural décoratif caractéristique des jardins du XIXe siècle. Sa fonction originelle n’est pas connue et intrigue. Sur la plaque située au-dessus de la porte d’entrée du kiosque est inscrit : « pavillon de maman - 5 sept. 1861 ».
La roseraie et son kiosque ont été entièrement rénovés par la ville entre 2019 et 2022.
Lors de la rénovation des murs intérieurs du kiosque, d'anciennes peintures murales ont été découvertes. Elles représentent deux paires de palmes de la Légion d’honneur, nouées par des cocardes républicaines, réparties symétriquement sur les deux parements démunis de fenêtres.
La comtesse Mélanie Charbonnel a probablement commandé ces décors en hommage à son époux, le général Joseph Claude Marie Charbonnel et son père, le général Charles Étienne César Gudin, tous deux Grand-croix de la Légion d’honneur. Le symbole de la cocarde peut rappeler leur appartenance à l’armée napoléonienne. La date de réalisation de cet ouvrage peut être estimée entre 1847 et 1871 (entre les années qui suivent la mort du général Charbonnel et celle de la mort de la comtesse Mélanie Charbonnel).
Une rose pour la ville d'Is-sur-Tille
À l’occasion de la restauration de la roseraie, une rose nommée La Belle issoise a été créée à l'image de la ville. Une quarantaine de rosiers ont été plantés dans la roseraie.
Plus d'informations sur La Belle issoise ici
Au total, la roseraie accueille 400 rosiers, dont ceux de La Belle issoise.
► L'hôtel de ville
20 place Général-Leclerc
L'Hôtel de ville date de 1779. De style néo-classique, il est l'œuvre de l'architecte Pierre-Joseph Antoine. La construction de ce bâtiment public a fait l'objet d'une controverse aiguë avec le curé, qui n'acceptait pas la disparition du cimetière et la trop grande proximité du nouveau bâtiment avec l'église. Un jardin bucolique situé entre l’hôtel de ville et l’église, a été installé par le même architecte et porte son nom.
► L'Asile Charbonnel
24 place Général-Leclerc
L'Asile Charbonnel, propriété de la ville, a été construit en 1848 par la comtesse Charbonnel, suivant les dernières volontés de son mari le Général Charbonnel, en hommage à leur fille Caroline, décédée à l'âge de 7 ans (24/02/1932-20/10/1939). Ce bâtiment était un « asile » destiné à accueillir les enfants, trop souvent laissés sans surveillance pendant que leurs parents étaient au travail. Le bâtiment a gardé sa vocation première d'école jusque dans les années 1970.
Le bâtiment a été rénové en 2021. Il abrite une salle polyvalente, des salles de réunion et le Pôle sport santé.
► L'espace Carnot
1 avenue Carnot
À l'origine, ce bâtiment était une école construite en 1884 avec de la pierre extraite de la carrière d’Is-sur-Tille. Un agrandissement sera réalisé en 1888 pour gagner environ 16 m² afin de recevoir l’école des garçons. La ville connaît, dans les années 1890, une forte augmentation de sa population suite à l’arrivée du chemin de fer et l’installation de nombreux cheminots. On compte alors trois instituteurs pour 129 élèves. L’idée consiste à agrandir l’école Carnot en lui ajoutant deux ailes afin de préserver la séparation entre l’école des filles et l’école des garçons. Les travaux furent réalisés en 1898, pour donner au bâtiment Carnot l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.
Actuellement, l'espace Carnot regroupe plusieurs services culturels comme la bibliothèque municipale, l'espace numérique et depuis 2023, un musée numérique.
► La chapelle Saint-Charles
rue Anatole-France
De style gothique, la chapelle Saint-Charles, située dans le cimetière n°1 rue Anatole-France, a été construite par la comtesse Charbonnel en 1848. Elle abrite la sépulture de son mari, le Général Charbonnel et de sa fille Caroline, décédée à l’âge de 7 ans.
À sa mort en 1874, elle lègue la chapelle et le terrain qui l’entoure à la commune d’Is-sur-Tille. En 1888, sur décision judiciaire, la chapelle est restituée au comte Charles Gudin (neveu et héritier de la comtesse) car la commune n’a pas répondu aux conditions du legs. Après des travaux de rénovation, la chapelle redevient propriété de la commune en 1929 par legs de la fille du comte Gudin, la marquise de Beaucorps.
En 2023, la Chapelle Saint-Charles a été entièrement rénovée.
► Office de tourisme
place de la République
À l’origine, l’office de tourisme était d’anciennes halles. Construites en 1312 sous Philippe Le Bel, les halles furent démolies en 1866 puis reconstruites en tant que salle de marché. Le bâtiment a été rénové en tant qu’office de tourisme en 2008.
► Le Colombier
rue du Colombier
On suppose que l’introduction de colombiers et de pigeonniers remonte aux légions romaines. Dès le XVe siècle, Philippe Le Bon, Duc de Bourgogne, fixe une loi qui soumet quiconque à demander une autorisation préalable avant de construire un tel édifice. La construction d’un colombier était un symbole de grandeur, réservé à certains seigneurs. À la Révolution, ce privilège est supprimé et des habitants se plaignent des ravages que causent les pigeons sur les cultures. Par arrêté municipal de 1791, la ville ferme les colombiers.
Le colombier d’Is-sur-Tille, rénové en 1998 et situé au bord de la rivière derrière les ateliers municipaux, comprend environ 1 500 boulins et parvenait à accueillir environ 600 pigeonneaux par semaine.
► Le Grand pont
situé entre la place de la République et la place Jean-Durant
Le Grand pont d'Is-sur-Tille construit en 1748, présente la particularité d'avoir 5 arches en amont et 6 en aval. En réalité, l'eau passe sous une maison bourgeoise contiguë au pont et ressort par la sixième arche. Ce passage permettait d'actionner un moulin dans cette bâtisse qui était jadis une huilerie.
► La rue Gambetta et le bief des Courtines
La rue Gambetta longe le bief des Courtines, dont l'existence est attestée dès le XIIe siècle. Cette ruelle champêtre, reliant le centre-ville au parc des Capucins, constitue une promenade agréable prisée des touristes comme des habitants de la ville.
Le bief des Courtines est mentionné pour la première fois au XIIe siècle, mais la date exacte et son mode de construction ne sont pas connus. Des lavoirs jalonnent le cours du bief. Son nom provient de son parcours, qui va d’une portion de remparts (ou courtine) à une autre.
► L'hôtel Le Compasseur de Courtivron
22-24-26 rue Docteur-Brulet
L’ancien hôtel Le Compasseur de Courtivron (1550) est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1979. Construit à la fin du XVIe siècle et de style Renaissance, il détient une tour octogonale et de fenêtres à meneaux ornées de pilastres cannelés. C'est une propriété privée.